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Figures Saint-Maximinoises

Une cuisine résolument provençale

Ce matin-là, le mistral est un sérieux allié de « Pépé le poulet », c’est lui qui mène jusqu’à Sylvie et Laurent une vague de clients attirés par l’odeur de leurs poulets gourmands encore en train de rôtir. Le couple fait partie des habitués du petit marché du samedi et en est très heureux. Son passé de restaurateur lui semble aujourd’hui bien loin… « On a une vie à présent », se réjouit madame aussi ravie que son mari de pouvoir se consacrer à une activité de traiteurs. Cuisinier de métier, Laurent reste fidèle ainsi à ses premières amours.

Ses spécialités : Marseillais oblige, tout ce qui a trait à la cuisine provençale : gardianne, daube… même s’il fait quelques petites entorses en proposant des plats comme la paella. Sylvie et Laurent sont deux commerçants qui ne se départissent jamais de leur sourire et aiment prendre le temps d’échanger quelques mots avec leurs clients afin de créer un vrai lien de proximité.

Semer les fèves, intégré
comme un temps de plaisir

Ne vous fiez pas à ses allures de doux rêveurs, Cyril Arnoux n’a rien d’un hurluberlu, il sait parfaitement où il va, le maraîcher se trouve exactement là où il voulait être. « Le principe selon lequel il faut le faire » a modelé sa philosophie de vie. Il se trouve ainsi « moins désemparé », dit-il et répond à son désir de « participer à la vie locale. Individuellement, on s’engage à sa manière. »

Prêt à lever tous les défis, cet autodidacte a commencé comme ouvrier agricole apprenant les rudiments des grandes cultures. Un métier dans lequel il s’est lancé car il en avait envie sachant à l’avance qu’une partie du travail allait faire partie « de son temps de vie. » « Quand le dimanche je vais semer des fèves avec ma fille, si je n’intègre pas ce moment comme un temps de plaisir, je me dis que je travaille tous les jours… » Un choix qu’il ne regrette absolument pas, nourri par cette « mixité-sociale » si chère à ses yeux.

Quand l’Italie s’invite
dans nos assiettes

Pénétrer dans la boutique de Francesco Grimaldi est une invitation à un voyage culinaire à travers les saveurs italiennes. Si votre odorat est en éveil, il sera à la fête car les fragrances qui s’échappent de la cuisine transporteront, pour peu que vous fermiez les yeux, tout droit dans la ville aux illustres arcades en brique rouge où dans une autre vie, le Saint-Maximinois a exercé le métier de comptable dans une société de prêt personnel. C’était sans compter ce goût pour la cuisine et le partage transmis par sa mère dès son plus jeune âge qui l’a invité, une fois venu le temps de quitter Bologne et de se reconvertir, à ouvrir son propre magasin, La Pasta, 14 rue de la République. 

Le 29 mars dernier, ce dernier a soufflé ses 17 ans. « Ma mère ne m’a jamais empêché de trafiquer dans la cuisine, de faire des essais, je l’aidais toujours volontiers », lance-t-il dans un regard mutin. Francesco était un enfant gourmand qui, au passage, s’autorisait à piocher dans les plats si bien, se souvient-il, que « les artichauts en beignets n’arrivaient jamais à table ! »

Jamais mieux qu’avec ses abeilles

Exit ses études de sport, c’est le métier d’apicultrice que Carine Therrillion Fabre rêvait d’exercer et elle s’en est donné les moyens. Soucieuse de ne pas brûler des étapes, elle s’est d’abord beaucoup documentée avant de se lancer et de prendre quelques ruches. Les résultats étant concluants, elle a sauté le pas et possède aujourd’hui un cheptel d’une centaine de ruches. « Cela me permet de faire différentes miellées. »

Au besoin, elle monte dans les Cévennes, les Hautes-Alpes… mais ne boude pas non plus Saint-Maximin pourvu qu’il n’y ait pas de grosses cultures en proximité immédiate. Carine confie n’être jamais mieux qu’avec ses abeilles.